Portrait hyperréaliste de l'Ayatollah Ali Khamenei symbolisant la centralisation du pouvoir en Iran en 2025 dans un décor politique solennel et contemporain

La centralisation du pouvoir en Iran sous l’Ayatollah Khamenei en 2025

La centralisation du pouvoir en Iran sous l’Ayatollah Khamenei en 2025

En 2025, l’Ayatollah Ali Khamenei maintient une centralisation absolue du pouvoir en Iran, incarnant la structure politique fortement hiérarchisée de la République islamique. En tant que guide suprême, il détient l’autorité ultime sur toutes les décisions gouvernementales, militaires et diplomatiques, un contrôle renforcé face aux défis actuels tant internes qu’externes. Cette concentration du pouvoir, caractéristique du régime depuis la révolution de 1979, se manifeste aujourd’hui avec une intensité particulière dans un contexte géopolitique tendu marqué par le conflit avec Israël et les négociations nucléaires avec les États-Unis.

Aspects diplomatiques

Sur le plan diplomatique, Khamenei a rejeté catégoriquement les demandes d’« abandon inconditionnel » formulées par l’ancien président américain Donald Trump, qui avait proposé en mars 2025 une série de conditions strictes pour un accord nucléaire, assorties de menaces militaires et de sanctions renforcées. Malgré une posture initiale ferme, l’Iran a finalement exprimé une certaine ouverture à la négociation, tout en maintenant une ligne rouge claire sur sa souveraineté et son programme nucléaire. Cette diplomatie, pilotée directement par Khamenei, s’appuie notamment sur son ambassadeur en France, qui tente de justifier la position iranienne et d’influencer l’opinion publique internationale dans un climat de méfiance envers l’Occident.

Contrôle militaire

Militairement, la centralisation du pouvoir se traduit par un contrôle direct de Khamenei sur la stratégie et les forces armées, notamment les Gardiens de la Révolution (IRGC). En juin 2025, il a nommé le général Mohammad Karami à la tête des forces terrestres des IRGC, un choix stratégique lié à la gestion des tensions internes et à la répression des manifestations, témoignant de la priorité accordée à la stabilité intérieure. Par ailleurs, malgré des frappes israéliennes ciblées ayant affaibli certaines capacités militaires iraniennes à l’ouest du pays, Khamenei supervise personnellement la résistance, notamment via des forces déployées dans le centre de l’Iran, renforçant ainsi la posture défensive face à Israël.

Risques et vulnérabilités

Cette concentration extrême du pouvoir comporte cependant des risques importants. Des proches du guide suprême mettent en garde contre une possible mauvaise évaluation stratégique, conséquence directe de l’absence de contre-pouvoirs et de la limitation des avis divergents. Cette vulnérabilité pourrait déstabiliser non seulement la sécurité intérieure, déjà fragile, mais aussi la stabilité régionale, dans un contexte où toute erreur de calcul pourrait avoir des répercussions graves.

Question de la succession

Enfin, la question de la succession de Khamenei, âgé de 85 ans, reste un sujet sensible et source d’incertitudes. Lors d’un discours en novembre 2024, il a évoqué la nécessité d’une transition rapide en cas d’« absence », soulignant l’importance d’éviter toute interruption dans le système politique. Son fils, Mojtaba Khamenei, est souvent cité comme un successeur potentiel, mais le processus de désignation reste secret, ce qui alimente les spéculations et ajoute une dimension d’instabilité à la situation politique iranienne. La rapidité et la nature de cette transition auront un impact majeur sur la stabilité intérieure et régionale, notamment en ce qui concerne la continuité de la politique militaire et diplomatique.

Conclusion

Ainsi, en 2025, la centralisation du pouvoir sous l’Ayatollah Khamenei façonne de manière décisive la politique iranienne. Elle permet une ligne politique cohérente et ferme face aux pressions extérieures, tout en exposant le régime à des risques stratégiques liés à l’absence de pluralité décisionnelle et à l’incertitude entourant la succession.

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