La politique monétaire américaine à un tournant : la Fed sous pression pour baisser les taux
La politique monétaire américaine traverse une période charnière, alors que la Réserve fédérale (Fed) est sous pression pour amorcer une baisse des taux d’intérêt dès juillet. Cette perspective, soutenue par certains responsables de la banque centrale, suscite un vif intérêt sur les marchés financiers, qui anticipent un impact majeur sur l’économie américaine. Pourtant, les dernières réunions du Federal Open Market Committee (FOMC) ont confirmé le maintien des taux dans la fourchette actuelle de 4,25 % à 4,50 %, la Fed privilégiant la prudence face à une inflation encore incertaine et à un marché de l’emploi résilient.
La Fed face à la pression politique et aux attentes des marchés
La Réserve fédérale américaine se trouve au cœur d’un débat crucial sur l’orientation de sa politique monétaire. Alors qu’un responsable de la Fed a récemment exprimé son soutien à une éventuelle baisse des taux d’intérêt dès juillet, cette position s’inscrit dans un contexte de pressions politiques croissantes, notamment de la part de l’ancien président Donald Trump, qui a manifesté sa déception face à l’absence de baisse des taux lors des dernières réunions.
Les données économiques actuelles offrent un tableau contrasté. D’un côté, le marché de l’emploi américain affiche une certaine robustesse, avec un taux de chômage stable à 4,2 % et une création d’emplois supérieure aux attentes, comme le souligne Citigroup dans son analyse récente.
Les projections économiques et la trajectoire des taux
Les marchés financiers scrutent chaque déclaration de la Fed, anticipant les conséquences d’une éventuelle baisse des taux sur la stratégie monétaire nationale. Les traders de contrats à terme sur obligations estiment à 60 % les chances que la prochaine baisse de taux intervienne en septembre, selon les analyses de Morningstar.
Les révisions à la baisse des prévisions de croissance
Lors de la réunion de juin, les responsables de la Fed ont actualisé à la baisse leurs prévisions pour la première économie mondiale. Ils attendent désormais une croissance du produit intérieur brut (PIB) à 1,4 % en 2025, contre 1,7 % prévu en mars et 2,1 % en décembre 2024.
Les incertitudes et les risques à surveiller
- Inflation persistante : Malgré un ralentissement, l’inflation reste au-dessus de l’objectif de la Fed, ce qui justifie la prudence de la banque centrale.
- Pression politique : Les appels à une baisse rapide des taux, notamment de la part de l’ancien président Trump, compliquent la tâche de la Fed.
- Risques géopolitiques : Les tensions au Moyen-Orient, notamment entre l’Iran et Israël, pourraient avoir un impact sur les prix de l’énergie et donc sur l’inflation.
- Marché de l’emploi résilient : La robustesse du marché du travail permet à la Fed de temporiser, mais les incertitudes sur la croissance future pèsent sur les décisions.