La Fed envisage une baisse des taux d’intérêt pour juillet 2025
La Réserve fédérale américaine (Fed) envisage une possible baisse de ses taux d’intérêt dès la réunion prévue fin juillet 2025, une décision très attendue par les marchés financiers mondiaux. Cette inflexion de la politique monétaire intervient dans un contexte de fortes pressions politiques, notamment de la part de l’administration Trump et des Républicains, qui réclament un soutien accru à la croissance économique et aux salaires réels. Alors que certains membres de la Fed penchent désormais pour une réduction des taux, d’autres appellent à la prudence, estimant que l’inflation reste un défi et que le marché du travail demeure solide. Cette décision pourrait avoir des répercussions importantes sur la valeur du dollar et les flux d’investissement internationaux, influençant la dynamique économique globale dans les mois à venir.
Pressions politiques et contexte économique
Depuis plusieurs mois, la Fed maintient ses taux directeurs dans une fourchette de 4 à 4,25%, après avoir procédé à trois baisses fin 2024. Cependant, la pression politique s’intensifie, notamment de la part de Donald Trump et des Républicains, qui critiquent l’attentisme de Jerome Powell, président de la Fed, et réclament une baisse rapide des taux pour soutenir la croissance et les salaires réels. Le président du House Financial Services Committee, French Hill, a souligné que malgré une certaine incertitude économique liée aux négociations commerciales, une stratégie combinant baisses de taux et droits de douane ciblés pourrait favoriser une forte croissance économique. Selon lui, sous l’administration Trump, l’inflation a baissé et les salaires réels connaissent une nouvelle croissance significative, ce qui justifie une action plus rapide de la Fed.
Divergences au sein de la Fed
Plusieurs membres votants de la Fed, comme le gouverneur Christopher Waller et Michelle Bowman, ont récemment exprimé leur soutien à une baisse des taux lors de la réunion de juillet, à condition que les pressions inflationnistes restent contenues. Christopher Waller, considéré comme un possible successeur de Jerome Powell, a insisté sur la nécessité de ne pas trop attendre pour agir. Michelle Bowman, promue vice-présidente chargée de la supervision par Donald Trump, partage cette position favorable à une réduction des taux.
En revanche, certains responsables, comme Raphael Bostic, président de la Fed d’Atlanta, recommandent la prudence. Bostic estime que le marché du travail reste robuste et que la lutte contre l’inflation n’est pas encore gagnée. Il prévoit une seule baisse des taux d’un quart de point d’ici la fin de l’année, plutôt qu’une réduction immédiate en juillet. Cette divergence d’opinions reflète la complexité de la situation économique actuelle, où la Fed doit équilibrer le soutien à la croissance tout en maîtrisant l’inflation.
Impacts attendus sur l’économie mondiale
La perspective d’une baisse des taux en juillet est scrutée de près par les investisseurs, car elle pourrait affaiblir le dollar et modifier les flux de capitaux à l’échelle mondiale. Une telle décision pourrait également influencer les marchés boursiers et obligataires, en rendant le crédit moins coûteux et en stimulant l’activité économique. La Fed se trouve ainsi à un carrefour crucial de sa politique monétaire, avec des enjeux majeurs pour l’économie américaine et mondiale dans les mois à venir.