La crise alimentaire à Gaza en 2025 : une urgence humanitaire sans précédent
La crise alimentaire à Gaza en 2025 atteint un niveau d’urgence humanitaire sans précédent, mettant en péril la vie de milliers de civils palestiniens, notamment des enfants. Depuis le début de l’année, la bande de Gaza subit un blocus strict et des hostilités récurrentes qui ont réduit drastiquement l’accès aux ressources vitales, provoquant une insécurité alimentaire aiguë pour l’ensemble de la population.
Une situation humanitaire dramatique
Selon un rapport récent du Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire (IPC), environ 470 000 personnes à Gaza sont confrontées à une faim catastrophique, correspondant à la phase 5 de l’IPC, la plus grave sur une échelle de cinq niveaux. Cette situation signifie que près de la moitié des 2,1 millions d’habitants de Gaza souffrent d’une insécurité alimentaire extrême, avec des conséquences dramatiques sur la santé publique. Plus de 71 000 enfants et 17 000 mères nécessitent un traitement urgent contre la malnutrition aiguë, un chiffre en forte augmentation par rapport aux estimations du début d’année qui tablaient sur 60 000 enfants concernés.
Les données du Ministère de la Santé de Gaza font état de 57 décès d’enfants liés à la malnutrition depuis le début du blocus humanitaire instauré le 2 mars 2025, un bilan qui pourrait être sous-estimé et qui risque de s’aggraver si la situation perdure. L’UNICEF alerte également sur la dégradation de l’accès à l’eau potable, avec plus de 75 % des ménages signalant une détérioration, ce qui aggrave encore la vulnérabilité des populations, notamment des plus jeunes.
L’aide humanitaire bloquée et instrumentalisée
Les camions transportant de l’aide alimentaire et médicale s’accumulent aux points de passage, notamment à Rafah, sans pouvoir acheminer leurs cargaisons vers la population gazaouie. Cette situation n’est pas due à un manque de coordination, mais à une instrumentalisation délibérée de l’aide humanitaire, selon les experts de l’ONU. Ils dénoncent l’utilisation de l’aide comme une arme de guerre, ce qui constitue une violation grave du droit international humanitaire.
La Coalition de la Flottille de la liberté, partie d’Italie début juin 2025, transporte des aides essentielles, mais son passage est menacé par des restrictions imposées par Israël, malgré les appels répétés des Nations unies à garantir un passage libre et sécurisé pour l’aide humanitaire. Cette obstruction aggrave la souffrance des civils, dont les boulangeries ferment et les marchés restent vides, tandis que les bombardements incessants empêchent toute fuite ou solution de repli.
Appels à une mobilisation internationale urgente
Face à cette crise humanitaire critique, la communauté internationale est appelée à agir sans délai pour garantir un accès sécurisé et ininterrompu à l’aide alimentaire et médicale. Cindy McCain, directrice exécutive du Programme alimentaire mondial, insiste sur l’urgence d’intervenir avant que la famine ne soit officiellement déclarée, car ‘il sera alors trop tard pour de nombreuses personnes’.
Parallèlement, les discussions diplomatiques se poursuivent pour tenter d’apaiser les tensions au Moyen-Orient, mais la priorité reste la protection des civils et la levée du blocus. Les organisations humanitaires et les Nations unies soulignent que la survie de la population palestinienne dépend désormais d’une action concertée et immédiate, afin d’éviter une catastrophe humanitaire majeure.
Cette crise alimentaire à Gaza en 2025 illustre tragiquement les conséquences dévastatrices d’un conflit prolongé et d’un blocus strict, où la privation de ressources vitales devient une arme de guerre, menaçant la vie de centaines de milliers de personnes vulnérables. La mobilisation internationale est indispensable pour sauver des vies et rétablir l’accès aux besoins fondamentaux.