Illustration du système de santé de Gaza en crise

Crise humanitaire à Gaza : le système de santé au bord de l’effondrement

Crise humanitaire à Gaza : le système de santé au bord de l’effondrement

La bande de Gaza traverse une crise humanitaire à Gaza d’une ampleur inédite, où le système de santé est aujourd’hui au bord de l’effondrement. Depuis le début de l’offensive israélienne, les infrastructures médicales sont gravement endommagées, les hôpitaux saturés et les ressources médicales en pénurie critique. Cette situation met en danger la vie de millions de civils, en particulier les enfants, confrontés à la malnutrition, aux maladies et à l’absence de soins adéquats. Malgré l’arrivée sporadique de convois humanitaires, l’accès aux populations reste extrêmement limité, aggravant la détresse sanitaire. La communauté internationale est appelée à intervenir d’urgence pour éviter une catastrophe sanitaire majeure dans cette région déjà fragilisée.

Un système de santé dépassé par l’ampleur des besoins

Le système de santé à Gaza est aujourd’hui dans un état critique, submergé par les conséquences des bombardements et des déplacements massifs de population. Moins de la moitié des hôpitaux fonctionnent encore partiellement, et ceux qui restent ouverts sont saturés par des milliers de familles déplacées, selon les observations de l’ONG CARE. Dans le nord de Gaza, les capacités en soins intensifs pédiatriques ont dramatiquement chuté, passant de 150 lits avant octobre 2023 à seulement six actuellement. Cette situation rend la prise en charge des blessés et des malades extrêmement difficile, avec un manque criant de médicaments, d’équipements et de personnel qualifié.

Des interventions chirurgicales, y compris des césariennes, sont parfois réalisées sans anesthésie, illustrant l’extrême précarité des conditions médicales, comme le rapporte CARE. Par ailleurs, les convois humanitaires transportant des fournitures médicales sont fréquemment bloqués, ce qui menace la continuité des soins et pourrait contraindre les centres de santé à réduire leurs activités dans les semaines à venir.

Urgences médicales et risques épidémiques

Les urgences médicales ne cessent d’augmenter, non seulement à cause des blessures liées aux bombardements, mais aussi en raison des conditions d’hygiène déplorables qui favorisent la propagation de maladies. En février 2025, 88 % des échantillons environnementaux prélevés à Gaza par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) étaient contaminés par la polio, annonçant une épidémie imminente malgré les campagnes de vaccination. La malnutrition touche une grande partie de la population, avec des enfants déjà décédés de faim. Depuis le début du blocus humanitaire, le 2 mars 2025, 57 enfants sont décédés des suites de la malnutrition, selon les données du ministère de la Santé de Gaza relayées par l’OMS.

La situation est aggravée par le blocus humanitaire qui limite l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et aux soins de santé essentiels. L’OMS souligne que la faim est utilisée comme une arme de guerre, ce qui aggrave la crise humanitaire. Les stocks restants de l’OMS à Gaza ne suffisent actuellement qu’à traiter 500 enfants souffrant de malnutrition aiguë, soit une infime partie des besoins, tandis que les médicaments essentiels pour soigner les malades et les blessés sont en voie d’épuisement, sans possibilité de réapprovisionnement en raison du blocus.

Instrumentalisation de l’aide et appel à l’action internationale

L’assistance humanitaire qui parvient dans la bande de Gaza demeure largement insuffisante face aux besoins. Au cours de la dernière semaine, au moins 20 installations médicales ont été endommagées ou mises partiellement ou totalement hors service par l’avancée des opérations terrestres israéliennes, selon Médecins Sans Frontières (MSF). L’intensification des frappes aériennes et les ordres d’évacuation se sont généralisés, alors que les personnes ont désespérément besoin de soins et d’assistance médicale.

« La décision des autorités israéliennes d’autoriser l’entrée à Gaza d’une quantité ridiculement insuffisante d’aide, après des mois d’un siège hermétique, ne sert qu’à éviter l’accusation d’affamer les gens. Elle permet à peine leur survie », déclare Pascale Coissard, coordonnatrice des urgences de MSF à Khan Younes. « Ce plan est une façon d’instrumentaliser l’aide, d’en faire un outil au service des objectifs militaires des forces israéliennes. »

Face à cette situation, l’OMS et ses partenaires ont mis en place un plan d’urgence de 60 jours pour soutenir le relèvement du système de santé. Ce plan vise à restaurer les infrastructures médicales, augmenter le nombre de lits hospitaliers, faciliter l’embauche et la redistribution du personnel soignant, et déployer des équipes internationales pour combler les lacunes. Des dispensaires et hôpitaux préfabriqués sont également prévus pour améliorer la couverture sanitaire dans les zones les plus touchées. Cependant, la réussite de ces efforts dépend largement de la levée du blocus et de l’accès sécurisé pour les aides humanitaires.

Une catastrophe humanitaire qui appelle une mobilisation urgente

La crise sanitaire à Gaza est un symbole de la catastrophe humanitaire qui frappe la région. La destruction des infrastructures, la pénurie de ressources et l’afflux massif de blessés et de déplacés mettent en péril la vie de milliers de civils. La communauté internationale est confrontée à un défi majeur pour répondre à cette urgence sanitaire, nécessitant une mobilisation rapide et coordonnée afin d’éviter une aggravation dramatique de la situation.

L’OMS appelle à protéger les services de santé et à lever immédiatement le blocus humanitaire, qui affame la population, enfreint son droit à la santé, lui vole sa dignité et brise son espoir. L’organisation appelle également à la libération de tous les otages et à un cessez-le-feu, afin de parvenir à une paix durable.

Conclusion

Le système de santé à Gaza est aujourd’hui au bord de l’effondrement, confronté à des défis immenses liés à la guerre, au blocus et à la pénurie de ressources. La survie de millions de civils dépend d’une intervention humanitaire urgente et d’un accès sécurisé aux soins. La communauté internationale doit agir rapidement pour soutenir le relèvement du système de santé et atténuer cette crise humanitaire majeure.

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