Vue dramatique de Gaza en 2025 montrant des immeubles détruits, des civils désespérés et une atmosphère de crise humanitaire majeure.

Crise humanitaire à Gaza en 2025 : bilan et analyse

Crise humanitaire à Gaza en 2025 : bilan et analyse

La bande de Gaza traverse en 2025 une crise humanitaire d’une ampleur inédite, marquée par une escalade de violences, des pertes civiles massives et une détérioration dramatique des conditions de vie. Depuis le début de l’année, la situation s’est considérablement aggravée, malgré un cessez-le-feu de 42 jours conclu en janvier, qui avait permis la libération d’otages israéliens et une accalmie relative. Ce fragile répit a été rompu en mars, lorsque l’armée israélienne a lancé l’opération « Might and Sword », une offensive surprise ayant causé la mort de plus de 400 Palestiniens, dont de nombreuses femmes et enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Escalade des violences et bilan humain

Depuis le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est le théâtre d’un conflit meurtrier, avec un bilan humain qui ne cesse de s’alourdir. Selon les dernières estimations, plus de 50 000 personnes ont été tuées et près de 125 000 blessées, d’après les données compilées par l’Office de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies, le ministère de la Santé de Gaza et le Croissant Rouge pour la Cisjordanie. Ces chiffres, qui concernent principalement la bande de Gaza, sont toutefois sujets à caution en raison de l’effondrement des communications dans les hôpitaux et de la difficulté à recenser les victimes ensevelies sous les décombres. Human Rights Watch souligne que les données officielles ne distinguent pas toujours le statut civil des victimes, mais que parmi les décès confirmés par le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, 70 % étaient des femmes et des enfants.

Déplacements forcés et destruction des infrastructures

La quasi-totalité de la population de Gaza a été déplacée de force, souvent à plusieurs reprises. En octobre 2023, plus d’un million de personnes ont été sommées d’évacuer le nord de Gaza en moins de 24 heures. Dès mai 2024, plus de la moitié de la population s’est retrouvée entassée dans la ville de Rafah, avant d’être à nouveau contrainte de fuir lors de l’offensive israélienne. À partir d’octobre 2024, Israël a bloqué toute aide humanitaire destinée au nord de Gaza, forçant de nouveaux déplacements. Selon Human Rights Watch, ces mesures s’apparentent à des actes d’épuration ethnique et pourraient constituer des crimes contre l’humanité.

La destruction des infrastructures civiles est massive : 69 % des structures de la bande de Gaza ont été détruites ou gravement endommagées, selon les estimations de CARE Canada. Les écoles, hôpitaux et habitations sont particulièrement touchés, privant la population d’accès à l’éducation, aux soins et à un logement décent.

Crise alimentaire, sanitaire et humanitaire

Le blocus strict imposé par Israël a empêché l’entrée de nourriture, de médicaments et de carburant, plongeant la population dans des conditions proches de la famine. Les taux de malnutrition, qui avaient atteint des niveaux alarmants, sont redescendus autour de 2 à 3 % au moment du cessez-le-feu début 2025, selon l’IRIS, mais la situation reste extrêmement précaire. L’arrêt de l’électricité a également affecté les infrastructures vitales, notamment les usines de dessalement d’eau, privant la population d’eau potable essentielle.

La crise sanitaire est dramatique : Gaza compte désormais le plus grand nombre d’enfants amputés par habitant au monde, selon les estimations de CARE Canada. Au moins 22 500 enfants ont subi des blessures qui ont changé leur vie et auront besoin d’une aide à la réadaptation pendant des années. Le nombre d’orphelins non protégés à Gaza se situe actuellement entre 17 000 et 18 000.

Réactions internationales et perspectives

La communauté internationale, y compris les Nations unies, a exprimé une vive préoccupation face à cette escalade. Plusieurs organisations humanitaires et de défense des droits humains dénoncent des crimes de guerre et appellent à une intervention urgente pour garantir l’accès humanitaire et protéger les civils. Cependant, les négociations restent fragiles et la reprise des hostilités menace de prolonger cette crise humanitaire sans précédent.

Sur le plan régional, le conflit a ravivé les tensions, avec des attaques transfrontalières impliquant le Hezbollah au Liban et des groupes soutenus par l’Iran, ce qui complique davantage la dynamique géopolitique au Moyen-Orient.

Chiffres clés et faits marquants

  • Nombre de morts estimé : plus de 50 000 à Gaza depuis octobre 2023, selon les données de l’ONU et du ministère de la Santé de Gaza.
  • Nombre de blessés : près de 125 000, dont de nombreux enfants.
  • Population déplacée : environ 90 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza avant la guerre.
  • Destruction des infrastructures : 69 % des structures civiles détruites ou gravement endommagées.
  • Enfants amputés : Gaza compte le plus grand nombre d’enfants amputés par habitant au monde.
  • Orphelins non protégés : entre 17 000 et 18 000 enfants.

Questions fréquentes

Quelle est la situation humanitaire actuelle à Gaza ?
La situation humanitaire à Gaza est catastrophique, avec des déplacements massifs, une destruction généralisée des infrastructures, une crise alimentaire et sanitaire, et un nombre record de victimes civiles, notamment parmi les femmes et les enfants.
Quelles sont les principales causes de la crise ?
La crise est principalement due à l’escalade des violences, aux bombardements intensifs, au blocus strict sur l’entrée de nourriture, de médicaments et de carburant, ainsi qu’à la destruction des infrastructures civiles.
Quelles sont les réactions de la communauté internationale ?
La communauté internationale, dont les Nations unies et de nombreuses ONG, dénonce des crimes de guerre et appelle à une intervention urgente pour protéger les civils et garantir l’accès humanitaire.

Synthèse des sources

Les informations présentées dans cet article s’appuient sur les rapports récents de l’Office de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies, du ministère de la Santé de Gaza, du Croissant Rouge, de Human Rights Watch, de CARE Canada et de l’IRIS. Les chiffres et faits sont actualisés au 25 juin 2025 et reflètent la situation la plus récente disponible. Les divergences entre les sources sont signalées, notamment concernant le nombre exact de victimes, en raison de la difficulté à recenser les morts et blessés dans un contexte de guerre et de destruction des infrastructures.

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