Conclave papal 2025 : le processus d’élection du nouveau pape se poursuit
Le conclave pour l’élection du successeur du pape François a officiellement débuté hier, le 7 mai 2025, dans la Chapelle Sixtine au Vatican. Cette assemblée cardinalice fait suite au décès du pape François survenu le 21 avril dernier, plongeant l’Église catholique dans une période de transition cruciale.
Un premier jour de conclave sans résultat
Le premier tour de scrutin s’est déroulé hier soir à 21h00, heure de Rome. Comme l’indique la fumée noire qui s’est élevée de la cheminée de la Chapelle Sixtine, aucun candidat n’a obtenu la majorité qualifiée des deux tiers requise pour être élu souverain pontife. Cette absence de consensus lors du premier vote n’est pas inhabituelle dans l’histoire des conclaves.
Selon le calendrier établi, la journée d’aujourd’hui, 8 mai, sera consacrée à deux sessions de vote : deux scrutins ce matin et deux autres cet après-midi, si nécessaire. Pour être élu, un candidat doit recueillir au moins 89 voix sur les 133 cardinaux électeurs présents.
Une assemblée cardinalice représentative
Le collège des cardinaux réuni dans la Chapelle Sixtine présente un profil diversifié :
- Sur les 135 cardinaux éligibles (nés après le 21 avril 1945), 133 participent effectivement au conclave, deux ayant annoncé leur absence
- La grande majorité (108) a été créée cardinal par le pape François, représentant 80% des électeurs
- 22 ont été nommés par Benoît XVI et 5 par Jean-Paul II
- Les cardinaux électeurs se répartissent en 5 cardinaux-évêques, 108 cardinaux-prêtres et 20 cardinaux-diacres
- Géographiquement, 79 sont engagés dans un ministère pastoral hors de Rome, 29 travaillent au service du Saint-Siège et 26 sont retraités
Le doyen du Collège cardinalice, le cardinal Giovanni Battista Re, préside les opérations, tandis que le cardinal Kevin Farrell assume la fonction de Camerlingue, chargé de l’administration temporelle du Saint-Siège durant la vacance.
Un processus électoral strictement codifié
Le conclave se déroule selon des règles précises établies par la constitution apostolique ‘Universi Dominici gregis’. Les cardinaux sont coupés du monde extérieur pendant toute la durée du processus, logés à la maison Sainte-Marthe au Vatican.
Chaque jour, jusqu’à quatre tours de scrutin peuvent avoir lieu : deux le matin et deux l’après-midi. Les bulletins sont brûlés après chaque session, produisant la célèbre fumée visible depuis la place Saint-Pierre : noire en l’absence d’élection, blanche lorsqu’un nouveau pape est choisi.
Comme le rapporte Vatican News, si après trois jours de scrutins aucun candidat n’obtient la majorité requise, une journée de pause sera observée pour permettre aux cardinaux de prier et de discuter librement. Le cardinal protodiacre Dominique Mamberti pourrait alors prononcer une exhortation spirituelle.
Des enjeux majeurs pour l’Église catholique
Cette élection revêt une importance particulière dans un contexte où l’Église catholique fait face à de nombreux défis. Le futur pape, qui deviendra le 267e successeur de saint Pierre, devra notamment :
- Poursuivre les réformes internes de l’Église
- Répondre aux crises comme celle des abus sexuels
- Se positionner sur des questions sociétales complexes
- Renforcer le dialogue interreligieux
- Définir la place de l’Église dans un monde en mutation rapide
L’âge des cardinaux électeurs varie considérablement, le plus jeune étant Mgr Mykola Bychok, âgé de 45 ans, tandis que le plus âgé est le cardinal Carlos Osoro Sierra, qui a 79 ans.
Une attente mondiale
Sur la place Saint-Pierre et dans le monde entier, les fidèles catholiques suivent avec attention chaque étape de ce processus. Les médias internationaux couvrent l’événement en continu, témoignant de l’importance de cette élection qui dépasse largement le cadre strictement religieux.
La fumée blanche, signe de l’élection d’un nouveau pape, est attendue avec impatience. Lorsqu’elle apparaîtra, elle sera suivie de l’annonce traditionnelle ‘Habemus Papam’ (‘Nous avons un pape’) depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre.
En attendant, le deuxième jour du conclave se poursuit aujourd’hui avec de nouveaux tours de scrutin qui pourraient, ou non, aboutir à l’élection du nouveau chef de l’Église catholique.

