Élection Présidentielle en Corée du Sud : Victoire de Lee Jae-myung
Un scrutin anticipé marqué par la destitution de Yoon Suk-yeol
Le 3 juin 2025, la Corée du Sud a organisé une élection présidentielle anticipée, un événement historique provoqué par la destitution de Yoon Suk-yeol. Selon les informations relayées par la presse internationale et les médias sud-coréens, la Cour constitutionnelle a confirmé le 4 avril 2025 la destitution de Yoon Suk-yeol, ouvrant la voie à un scrutin dans un délai de 60 jours, conformément à la Constitution. Cette décision fait suite à une crise politique majeure, marquée par l’instauration de la loi martiale et de vives tensions au sein du pouvoir.
L’élection, initialement prévue pour mars 2027, a donc été avancée au 3 juin 2025. Selon la Commission nationale électorale de la République de Corée, la participation a atteint 79,38 %, un niveau record depuis 1997, témoignant de l’engagement civique exceptionnel des Sud-Coréens dans ce contexte de crise institutionnelle.
Lee Jae-myung, vainqueur avec une majorité confortable
Lee Jae-myung, candidat du Parti démocrate, a remporté l’élection avec 51,7 % des voix, selon les résultats officiels publiés par les autorités électorales. Il devance largement ses principaux adversaires, Kim Moon-soo du Parti du pouvoir populaire (PPP) et Lee Jun-seok du Parti de la réforme. Cette victoire marque un retour en force pour le Parti démocrate, qui avait perdu le pouvoir lors de l’élection présidentielle de 2022 face à Yoon Suk-yeol.
Lee Jae-myung, ancien chef de l’opposition, avait déjà été candidat en 2022, où il avait échoué de justesse face à Yoon Suk-yeol, avec 47,8 % des voix contre 48,6 %. Selon les analyses de la presse sud-coréenne, sa campagne de 2025 a mis l’accent sur la justice sociale, la relance économique et la réforme des institutions, notamment la proposition d’amender la Constitution pour permettre aux présidents de servir deux mandats de quatre ans et d’introduire un second tour de scrutin.
Les enjeux de la campagne et les défis à venir
La campagne électorale a été marquée par des débats intenses autour de plusieurs enjeux majeurs :
- La crise de la loi martiale : L’instauration de la loi martiale par Yoon Suk-yeol a profondément divisé la société sud-coréenne et suscité de vives critiques, tant au sein de l’opposition que dans la population.
- La polarisation politique : Les tensions entre les partis, notamment au sein du PPP, ont été exacerbées par la crise institutionnelle.
- L’économie et le logement : Les électeurs ont exprimé leur inquiétude face à la situation économique et à la crise du logement.
- L’égalité des genres et la crise démographique : Les questions de genre et la chute du taux de fécondité ont également été au cœur des débats.
Selon les observateurs politiques cités par la presse internationale, la victoire de Lee Jae-myung ouvre une nouvelle page pour la démocratie sud-coréenne, mais elle s’accompagne de défis majeurs. Le nouveau président devra gérer les relations internationales, notamment avec la Chine et les États-Unis, tout en s’attaquant aux problèmes économiques intérieurs. La Corée du Sud reste un acteur clé en Asie-Pacifique, et cette élection a des implications importantes pour la stabilité régionale.
Une démocratie sud-coréenne à l’épreuve
L’élection présidentielle de 2025 est la neuvième depuis la démocratisation du pays et la deuxième à se tenir après une destitution présidentielle. Selon les analyses de la presse sud-coréenne, ce scrutin illustre la maturité démocratique du pays, capable de surmonter des crises institutionnelles majeures grâce à des institutions solides et à une forte mobilisation citoyenne.
Lee Jae-myung, qui a démissionné de la direction du Parti démocrate le 9 avril 2025, a su capitaliser sur l’aspiration au changement et à la stabilité. Sa victoire, saluée par de nombreux observateurs, s’inscrit dans un contexte de forte attente de réformes et de renouveau politique.
Les réactions et les perspectives
Après l’annonce des résultats, Lee Jun-seok, candidat du Parti de la réforme, a assumé la responsabilité de la performance de son parti. Les médias sud-coréens soulignent que la campagne a été marquée par une forte polarisation, mais aussi par un débat d’idées intense sur l’avenir du pays.
Les défis qui attendent Lee Jae-myung sont nombreux : relancer l’économie, apaiser les tensions sociales, réformer les institutions et renforcer la position de la Corée du Sud sur la scène internationale. Selon les experts cités par la presse internationale, la capacité du nouveau président à répondre à ces attentes déterminera la trajectoire du pays dans les années à venir.

