Gaza : crise humanitaire, bombardements, famine, enfants
La bande de Gaza traverse actuellement une crise humanitaire sans précédent, marquée par des bombardements incessants, une famine généralisée et un blocus quasi total de l’aide humanitaire. Depuis plusieurs mois, la population civile, dont des milliers d’enfants, est privée de nourriture, d’eau potable, de médicaments et d’abris sûrs. Selon l’UNICEF, la vie de milliers d’enfants est directement menacée par cette situation, tandis que les hôpitaux sont en grande partie détruits ou endommagés.
Situation actuelle
La situation à Gaza s’est considérablement dégradée depuis la reprise de l’offensive israélienne mi-mars 2025, après une trêve de deux mois. Les bombardements ont repris avec une intensité accrue, visant officiellement à anéantir le Hamas et à libérer les otages encore détenus dans l’enclave. Au moins 52 personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens le 26 mai 2025, dont 33 dans une école, illustrant la gravité des pertes civiles. Depuis le début du conflit, plus de 53 939 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Impact humanitaire
La population de Gaza, estimée à 2,1 millions d’habitants, est aujourd’hui en situation d’urgence absolue. Près d’un habitant sur cinq, soit environ 500 000 personnes, est confronté à la famine, selon les dernières estimations de l’ONU. L’aide humanitaire, bien que partiellement rétablie depuis la levée partielle du blocus la semaine dernière, reste insuffisante pour répondre à l’ampleur de la catastrophe. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté Israël à mettre fin immédiatement à la guerre, soulignant que 94 % des hôpitaux de Gaza sont endommagés ou détruits.
Enfants en danger
Les enfants sont particulièrement vulnérables dans cette crise. L’UNICEF alerte sur le fait que 14 000 bébés pourraient mourir de faim s’ils ne reçoivent pas rapidement de la nourriture et des médicaments. Les témoignages de terrain, comme celui de la pédiatre Alaa Al-Najjar qui a perdu neuf de ses dix enfants lors d’un bombardement à Khan Younès, illustrent la tragédie humaine vécue par les familles de Gaza.
Réactions internationales
La communauté internationale tente de réagir, mais les efforts restent insuffisants face à l’ampleur de la crise. La France, l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Jordanie se sont réunies pour préparer une conférence sur une solution à deux États, prévue à New York du 17 au 20 juin. Malgré ces initiatives, la situation sur le terrain demeure dramatique, avec des milliers de civils contraints de fuir le nord de la bande de Gaza le long de la route côtière al-Rachid.
Conclusion
La crise humanitaire à Gaza atteint un niveau de gravité sans précédent, avec des bombardements massifs, une famine généralisée et un accès extrêmement limité à l’aide humanitaire. Les enfants et les civils paient le plus lourd tribut, tandis que la communauté internationale peine à trouver des solutions durables. L’urgence d’une intervention humanitaire et d’un cessez-le-feu immédiat est plus que jamais nécessaire pour éviter une catastrophe encore plus grande.