L’économie iranienne en 2025 : une crise profonde
L’économie iranienne en 2025 est plongée dans une crise profonde, marquée par une dévaluation spectaculaire de la monnaie nationale, une inflation galopante et une stagnation industrielle qui menacent la stabilité sociale et politique du pays. Cette situation résulte d’années de mauvaise gestion, de corruption systémique et surtout des sanctions internationales renforcées, notamment celles réimposées par les États-Unis depuis 2018, qui étranglent les principales sources de revenus, en particulier le secteur pétrolier, vital pour l’économie iranienne.
Une dépréciation monétaire et une inflation hors de contrôle
Le rial iranien a connu une chute vertigineuse, avec un taux de change dépassant les 100 000 tomans pour un dollar américain, contre environ 60 000 tomans au début de l’année précédente. Cette dépréciation a provoqué une inflation massive, réduisant drastiquement le pouvoir d’achat des Iraniens et alimentant un mécontentement populaire croissant. La fuite des capitaux s’est accentuée, les investisseurs préférant se tourner vers des actifs plus sûrs comme l’or ou des placements à l’étranger, au détriment de l’économie productive locale. Le marché boursier iranien a également subi un effondrement, avec une chute de l’indice principal de 34 000 points, traduisant la défiance des acteurs économiques face à l’incertitude persistante.
Sanctions internationales et impact sur le secteur pétrolier
Les sanctions occidentales continuent de peser lourdement sur les exportations pétrolières, qui représentent la principale source de devises étrangères pour l’Iran. Cette pression économique a affaibli la classe moyenne et creusé les inégalités sociales, exacerbant les tensions internes. Selon des experts proches du régime, même une levée des sanctions ne suffirait pas à relancer l’économie sans réformes structurelles profondes, notamment une diversification économique et une amélioration de la productivité.
Tensions internes et conflits régionaux aggravants
La situation économique est aggravée par des tensions internes au sein du régime, qui compliquent la gouvernance et limitent la capacité à mettre en œuvre des réformes efficaces. Par ailleurs, les récents conflits régionaux, notamment les attaques israéliennes sur des sites nucléaires iraniens, ont paralysé plusieurs secteurs économiques et provoqué un exode des populations des grandes villes comme Téhéran, Tabriz et Ispahan. Ces facteurs contribuent à fragiliser la cohésion sociale et politique du pays.
Risques d’instabilité sociale et conséquences régionales
La conjoncture actuelle expose l’Iran à un risque accru d’instabilité sociale, avec des manifestations et des contestations susceptibles de se multiplier dans les mois à venir. La pauvreté touche désormais entre 27% et 50% de la population, et la malnutrition affecte plus de la moitié des Iraniens, selon des rapports récents. La communauté internationale observe avec inquiétude ces développements, conscients que la dégradation économique en Iran pourrait avoir des répercussions importantes sur la sécurité et les flux migratoires dans la région du Moyen-Orient.
Perspectives économiques et tentatives d’adaptation
Malgré ces défis, certains acteurs économiques tentent de s’adapter en diversifiant leurs investissements et en cherchant des alternatives aux marchés traditionnels. Cependant, ces efforts restent limités face à l’ampleur des obstacles structurels et politiques. Des économistes proches du régime, comme Masoud Nili, avertissent que sans un changement significatif dans la politique intérieure et les relations internationales, l’économie iranienne est condamnée à une trajectoire de déclin, avec un risque d’effondrement institutionnel.
Conclusion
En résumé, l’économie iranienne en 2025 illustre les conséquences dramatiques d’une conjonction de sanctions internationales sévères, de conflits régionaux et de dysfonctionnements internes, plaçant le pays dans une situation critique qui nécessite une attention urgente et des solutions concertées pour éviter une crise sociale et politique majeure.