Emmanuel Macron réaffirme son engagement pour la protection des océans

Emmanuel Macron a réaffirmé son engagement fort en faveur de la protection des océans et de la lutte contre le changement climatique lors de la 3e Conférence des Nations Unies sur les océans qui se tient à Nice du 9 au 13 juin 2025. Le président français a souligné l’urgence d’une mobilisation internationale accrue face à la dégradation rapide des écosystèmes marins, mettant en lumière les effets dramatiques du réchauffement climatique sur les océans, qu’il a qualifiés d’« en ébullition » en raison de la hausse des températures et de la pollution croissante.

Un appel à la mobilisation internationale

Lors de l’ouverture du sommet, Emmanuel Macron a dénoncé le retrait des États-Unis du financement climatique, un geste qu’il considère comme un frein majeur à la recherche scientifique internationale et à la lutte globale contre le changement climatique. Il a appelé les nations à transformer les promesses anciennes en engagements concrets, insistant sur la nécessité d’un accord mondial pour protéger la planète. Selon lui, il est « complètement fou » d’exploiter les fonds marins sans connaissance suffisante, qualifiant cette pratique de « folie furieuse ».

Moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins

Un des points forts de la conférence est la proposition d’un moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds marins, soutenue par une trentaine de pays. Cette initiative vise à suspendre toute activité extractive dans ces zones encore peu explorées, afin de préserver la biodiversité marine et éviter des dommages irréversibles. Ce moratoire s’inscrit dans une démarche plus large de protection des océans, qui inclut également la lutte contre la pollution plastique et la surpêche.

Mise en œuvre du traité sur la haute mer

Emmanuel Macron a également confirmé que le traité international sur la haute mer, signé en 2023, sera mis en œuvre prochainement. Ce traité, qui vise à réguler les activités humaines dans les zones marines internationales, entrera en vigueur 120 jours après la 60e ratification. Bien que cet objectif n’ait pas été atteint lors de la conférence de Nice, le président français a assuré que de nouvelles ratifications sont en cours, ce qui permettra de concrétiser ce cadre juridique essentiel à la protection des océans.

Engagements concrets et multilatéralisme

La France, pays hôte, a annoncé des mesures concrètes telles que la limitation du chalutage de fond dans ses aires marines protégées, une pratique particulièrement destructrice pour les fonds marins. Le Royaume-Uni doit également annoncer une interdiction similaire dans plusieurs zones protégées. Par ailleurs, le Costa Rica ambitionne de mobiliser 100 milliards de dollars pour soutenir les efforts internationaux de conservation marine.

Macron a insisté sur l’importance du multilatéralisme pour relever ces défis environnementaux, rappelant que « le climat comme la biodiversité, ce n’est pas une question d’opinion, c’est une question de faits scientifiquement établis ». Il a mandaté la Plateforme Océan & Climat pour coordonner la Coalition Ocean Rise & Coastal Resilience, une initiative visant à aider les villes et régions côtières à s’adapter à l’élévation du niveau de la mer, un enjeu majeur pour près d’un milliard de personnes dans le monde.

Vers une protection renforcée des océans

La conférence de Nice marque une étape importante dans la mobilisation internationale pour la protection des océans. En réunissant près de 63 chefs d’État et de gouvernement, elle vise à renforcer les accords internationaux contre la pollution, la surpêche et l’exploitation abusive des ressources marines. L’engagement d’Emmanuel Macron illustre la volonté française de jouer un rôle moteur dans la lutte contre le changement climatique et la préservation des écosystèmes marins, en s’appuyant sur la science, la coopération internationale et des mesures concrètes sur le terrain.