Une censure renforcée sur les contenus LGBTQ+ en Chine
En 2025, la Chine intensifie sa politique de répression envers la communauté LGBTQ+, ciblant particulièrement la littérature gay et la fiction érotique. Cette censure s’inscrit dans un contexte plus large de restrictions sur les libertés individuelles et l’expression artistique, où les contenus LGBTQ+ sont systématiquement surveillés et supprimés. Cette politique soulève de vives inquiétudes à l’international quant au respect des droits humains et à la liberté d’expression dans le pays, alors que les auteurs et militants LGBTQ+ font face à des sanctions sévères et à une surveillance accrue.
Une censure renforcée sur les contenus LGBTQ+ en Chine
Depuis plusieurs années, la Chine applique une censure rigoureuse sur les contenus liés aux droits LGBTQ+, notamment dans les médias numériques et la littérature. Les plateformes populaires comme WeChat et Weibo ont supprimé de nombreux comptes et contenus LGBTQ+, sous prétexte de préserver la « moralité publique ». En 2021, plusieurs comptes d’associations LGBTQ+ universitaires, parmi les plus influents comme ceux des universités de Tsinghua, Pékin et Fudan, ont été fermés, illustrant la volonté du gouvernement de limiter la visibilité et l’organisation de cette communauté. Cette répression s’étend également à la littérature gay et érotique, où les auteurs risquent des poursuites pénales. Un cas emblématique est celui de l’écrivaine Tianyi, arrêtée et condamnée à plus de dix ans de prison pour la publication de romans homosexuels, accusée de diffusion de matériel pornographique. Cette affaire a semé la terreur parmi les créateurs et lecteurs, renforçant l’autocensure et la clandestinité des œuvres LGBTQ+ en Chine.
Une censure qui dépasse les frontières locales
La censure ne se limite pas aux contenus locaux : même les compétitions internationales doivent éditer ou supprimer les représentations homosexuelles, et les stéréotypes masculins traditionnels sont imposés, excluant toute diversité d’expression de genre. Cette politique vise à effacer la présence LGBTQ+ de la sphère publique, privant ainsi les jeunes de modèles positifs et de ressources culturelles essentielles pour leur identité. La National Radio and Television Administration a notamment interdit en 2021 la représentation des « hommes efféminés » dans les médias, renforçant une norme rigide de masculinité.
Résistance et stratégies numériques de la communauté LGBTQ+
Malgré ces obstacles, la communauté LGBTQ+ chinoise utilise le numérique pour résister, créant des espaces de discussion et de solidarité, bien que sous surveillance constante. Les plateformes comme WeChat et Weibo, tout en censurant, restent des lieux essentiels pour le dialogue et la construction communautaire. Cette double dynamique illustre un paradoxe où les outils numériques sont à la fois vecteurs de censure et d’émancipation. Les jeunes LGBTQ+ trouvent dans les séries et romans Boys’ Love (BL) ou Girls’ Love (GL) des modèles rares mais précieux pour imaginer leur propre identité et leurs relations, malgré la pression politique.
Une stratégie gouvernementale plus large de contrôle social
Les experts soulignent que cette répression s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement chinois visant à contrôler les expressions culturelles et sociales jugées contraires aux normes officielles. La censure de la littérature gay et érotique est ainsi un symptôme de la restriction des libertés d’expression et des droits humains dans le pays. À l’international, cette situation suscite des appels à la vigilance et à la défense des droits LGBTQ+, alors que la Chine continue d’imposer des mesures strictes pour limiter toute forme de dissidence ou de diversité culturelle.
Cette politique de censure accrue menace non seulement la liberté artistique mais aussi la visibilité et les droits fondamentaux de la communauté LGBTQ+ en Chine, dans un contexte où la surveillance et la répression s’intensifient.