Sommet de l’OTAN 2025 : Hausse des dépenses militaires à 5% du PIB
Lors du sommet de l’OTAN qui s’est tenu à La Haye en juin 2025, une décision majeure a été adoptée sous l’impulsion de Donald Trump : les pays membres se sont engagés à porter leurs dépenses militaires à 5 % de leur PIB d’ici 2035. Cette annonce marque un tournant stratégique important pour l’alliance, qui cherche à renforcer sa posture face aux défis géopolitiques actuels, notamment la montée des tensions avec la Russie et les enjeux sécuritaires mondiaux. Le président américain, connu pour sa pression sur les alliés afin d’augmenter leur contribution à la défense collective, a obtenu un soutien majoritaire malgré quelques réticences, notamment de la part de l’Espagne.
Une hausse significative des dépenses militaires
Depuis 2014, les membres de l’OTAN s’étaient engagés à consacrer 2 % de leur PIB à la défense, un objectif que certains pays peinaient à atteindre. Le nouveau seuil de 5 % décidé en 2025 dépasse largement cet engagement initial. Il se décompose en 3,5 % dédiés aux dépenses militaires directes et 1,5 % consacrés à la sécurité civile et à l’innovation, ce qui traduit une approche plus globale de la défense. Cette hausse vise à moderniser les forces armées, renforcer les capacités technologiques et améliorer la préparation face aux menaces actuelles, notamment la guerre en Ukraine, les conflits au Moyen-Orient, et la cybersécurité.
Une pression américaine déterminante
Donald Trump a joué un rôle clé dans l’adoption de cet engagement ambitieux. Lors du sommet, il s’est félicité d’avoir obtenu ce qu’il qualifie de « succès monumental », après avoir longtemps critiqué le niveau insuffisant des contributions européennes à la défense collective. Pour satisfaire ses exigences, les alliés ont dû accepter des compromis, notamment l’intégration d’un objectif complémentaire de 1,5 % du PIB pour des dépenses connexes de sécurité (police, justice, infrastructures). Par ailleurs, pour éviter les écueils du passé, les membres se sont engagés à présenter chaque année des plans crédibles de hausse des investissements, avec une clause de révision prévue en 2029.
Des divisions persistantes malgré l’accord
Malgré l’unité affichée, des divisions subsistent. Certains pays, comme l’Espagne, contestent cet objectif ambitieux, craignant les conséquences économiques et sociales d’une telle augmentation des dépenses publiques. En France, cette hausse va également imposer des arbitrages budgétaires importants. Toutefois, la majorité des alliés ont reconnu la nécessité d’une posture plus robuste face à un contexte géopolitique tendu, où l’OTAN cherche à affirmer sa pertinence et sa capacité de dissuasion.
Une réorganisation stratégique en perspective
Cette augmentation des dépenses militaires pourrait entraîner une réorganisation des priorités stratégiques de l’OTAN. L’accent sera mis sur la modernisation des capacités, l’innovation technologique, la cybersécurité et la coopération interalliée renforcée. Ce nouvel engagement financier et stratégique vise à préparer l’alliance aux défis sécuritaires du XXIe siècle, dans un monde marqué par des conflits au Moyen-Orient multiples et des menaces hybrides.
Ainsi, le sommet de l’OTAN de 2025, sous l’impulsion de Donald Trump, a acté une hausse significative des dépenses militaires des membres, redéfinissant la stratégie de défense collective et posant les bases d’une modernisation nécessaire pour les années à venir.