Ukraine frappe massivement les bases aériennes russes jusqu’en Sibérie
Dans un coup d’éclat sans précédent depuis le début du conflit, l’Ukraine a lancé, le 1er juin 2025, une opération de drones d’une ampleur inédite contre plusieurs bases aériennes russes, dont certaines situées à plus de 4 000 kilomètres de son territoire, comme la base de Belaya en Sibérie. Baptisée « Pavutyna » (Toile d’araignée), cette opération a été menée par le Service de sécurité ukrainien (SBU) et a visé au moins quatre bases stratégiques russes : Belaya (Irkoutsk), Olenya (Murmansk), Dyagilevo (Riazan) et Ivanovo (Ivanovo), selon les informations relayées par le Kyiv Independent et confirmées par plusieurs sources officielles.
Une opération d’une complexité inédite
L’opération « Pavutyna » a nécessité plus d’un an et demi de préparation, comme l’a souligné le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les drones, principalement de type FPV (First Person View), ont été transportés clandestinement en territoire russe, dissimulés dans des cabines en bois montées sur des camions. Au moment choisi, les toits des cabines ont été ouverts à distance, permettant le lancement simultané de 117 drones, selon les déclarations officielles ukrainiennes rapportées par le Kyiv Independent et Wikipedia.
Les cibles principales étaient les bombardiers stratégiques russes, notamment les Tu-95, Tu-22M3 et l’avion de détection A-50, utilisés par Moscou pour lancer des frappes de missiles à longue portée sur les villes ukrainiennes. Plus de 40 appareils ont été touchés, endommagés ou détruits, selon les sources ukrainiennes. Le ministère de la Défense russe a confirmé l’attaque, tout comme les gouverneurs des régions de Murmansk et d’Irkoutsk, qui ont annoncé le renforcement des mesures de sécurité sur leurs bases.
Un impact stratégique majeur
Cette attaque marque un tournant dans le conflit, démontrant la capacité de l’Ukraine à frapper loin et à perturber les infrastructures militaires russes en profondeur. Selon l’Institute for the Study of War, l’opération pourrait temporairement limiter la capacité de la Russie à mener des frappes de drones à longue portée contre l’Ukraine, tout en compliquant la reconstitution rapide de sa flotte de bombardiers stratégiques.
Les autorités russes et les milbloggers ont réagi vivement, accusant la direction militaire de ne pas avoir su protéger les bases aériennes. Certains médias russes ont tenté de présenter ces frappes comme une menace à la stabilité nucléaire du pays, reprenant la rhétorique du Kremlin sur la dissuasion nucléaire, comme le rapporte l’Institute for the Study of War.
Contexte et réactions internationales
L’opération intervient dans un contexte de montée en puissance des attaques de drones de part et d’autre. La nuit précédant l’attaque ukrainienne, la Russie avait lancé sa plus grande frappe de drones de la guerre, avec plus de 400 engins visant le territoire ukrainien, selon les autorités de Kyiv. Cette escalade technologique et tactique illustre la capacité des deux camps à innover et à s’adapter rapidement.
Le président Zelensky a salué l’opération « Pavutyna » comme une démonstration de la résilience et de l’ingéniosité ukrainiennes. « Cette opération montre que l’Ukraine peut frapper loin et modifier l’équilibre des forces dans le conflit », a-t-il déclaré, selon les propos rapportés par le Kyiv Independent.
Vers de nouvelles négociations ?
Alors que les tensions montent, des pourparlers sont prévus à Istanbul pour discuter d’un cessez-le-feu et du retour des prisonniers. L’attaque ukrainienne pourrait influencer le rapport de force lors de ces négociations, en démontrant la capacité de Kyiv à infliger des pertes stratégiques à la Russie, même sur son propre territoire.

