Violences au Kenya : Nouvelle vague de manifestations en juin 2025
Le Kenya est confronté en juin 2025 à une nouvelle vague de violences meurtrières au Kenya liées à des manifestations marquant le premier anniversaire des protestations de juin 2024. Ces événements ont été marqués par des affrontements violents entre manifestants, principalement des jeunes et des travailleurs, et les forces de l’ordre, notamment à Nairobi. La répression policière a été sévère, avec l’usage de gaz lacrymogènes, de canons à eau et de tirs à balles réelles, causant la mort d’au moins deux manifestants et plusieurs blessés, ravivant ainsi les tensions sociales et politiques dans le pays.
Une commémoration sous haute tension
Depuis le début du mois de juin, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour commémorer les manifestations contre la loi de finances 2024/2025, qui avaient dégénéré en violences l’année précédente. Ces rassemblements ont rapidement pris une tournure conflictuelle, avec des barricades érigées et des slogans appelant à la démission du président ainsi qu’à la fin des violences policières. La mobilisation est aussi une réaction à la mort d’Albert Omondi Ojwang, un blogueur politique et enseignant tué en garde à vue, dont la mort a suscité une indignation nationale et internationale. Cette tragédie a notamment provoqué une forte mobilisation dans le secteur de l’éducation, avec la menace d’une grève nationale des enseignants réclamant justice et la démission du haut commandement de la police.
Répression et violences policières dénoncées
Les forces de l’ordre ont déployé des unités anti-émeutes pour disperser les foules, utilisant des moyens violents qui ont provoqué plusieurs morts et de nombreux blessés. Des témoins ont rapporté des scènes de chaos où les manifestants étaient gazés, aspergés par des canons à eau et parfois visés par des tirs à balles réelles. Les organisations de défense des droits humains dénoncent une répression disproportionnée et appellent à une enquête indépendante sur ces violences. La situation sécuritaire reste tendue, avec des recommandations aux entreprises et organisations d’éviter les zones à risque et de suspendre les activités non essentielles, notamment dans le centre-ville de Nairobi.
Un défi majeur pour le Kenya
Cette crise met en lumière les profondes fractures sociales et politiques du Kenya, où la jeunesse, particulièrement mobilisée, exprime un profond malaise face aux violences policières et aux inégalités. Les analystes soulignent que tant que les revendications de justice et de réforme ne seront pas entendues, les mobilisations risquent de se poursuivre, posant un défi crucial pour le gouvernement et la société civile. La situation actuelle illustre une crise majeure entre la population et les forces de l’ordre, avec des enjeux cruciaux pour le respect des droits humains, la liberté d’expression et la stabilité politique du pays.
Selon les observateurs, un dialogue urgent est nécessaire pour apaiser les tensions et répondre aux aspirations légitimes des manifestants, afin d’éviter une escalade de la violence et de garantir un avenir plus stable et juste pour le Kenya.