Manifestations violentes à Buenos Aires et Nairobi en 2025, montrant la répression policière et les affrontements avec les manifestants

Mouvements sociaux en Argentine et au Kenya en 2025

Mouvements sociaux en Argentine et au Kenya en 2025

En 2025, l’Argentine et le Kenya sont confrontés à des mouvements sociaux d’une intensité exceptionnelle, marqués par des violences et des revendications profondes qui traduisent des crises sociopolitiques majeures.

Violences et contestations au Kenya : un soulèvement de la jeunesse

Au Kenya, les manifestations ont atteint un point critique en juin 2025, à l’occasion du premier anniversaire d’un soulèvement historique initié par la génération Z. Ces jeunes, très actifs sur les réseaux sociaux, protestent contre la brutalité policière, la corruption gouvernementale et les mesures économiques imposées par le Fonds Monétaire International (FMI), notamment des taxes sur les produits de première nécessité qui aggravent la pauvreté et le chômage. Le 25 juin 2024, des milliers de manifestants avaient envahi le Parlement à Nairobi pour dénoncer ces politiques, un événement qui avait déclenché une répression violente.

Depuis, les manifestations se sont multipliées, avec des affrontements réguliers entre manifestants et forces de l’ordre. En juin 2025, lors des commémorations, des milliers de jeunes sont descendus dans la rue à Nairobi, Mombasa et dans d’autres régions, scandant des slogans comme « libération » ou « un mandat » en référence au président William Ruto. Si la journée a débuté dans le calme, des violences ont éclaté lorsque certains manifestants ont lancé des pierres, provoquant une riposte policière avec gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes et canons à eau.

Ces affrontements ont fait au moins deux morts et plus de 300 blessés lors de cette journée, selon les ONG locales. Depuis le début du mouvement en 2024, plus de 60 personnes ont été tuées, et des dizaines d’autres enlevées ou portées disparues, avec des cas de torture et de disparitions forcées dénoncés sans enquêtes sérieuses de la part des autorités. Cette crise révèle une fracture profonde entre une jeunesse kenyane réclamant justice et responsabilité, et un gouvernement accusé de répression systématique et de corruption, dans un contexte d’influence contestée du FMI sur la politique économique nationale.

En Argentine, une répression accrue face à une contestation sociale persistante

En Argentine, les manifestations de 2025 s’inscrivent dans un contexte de tensions sociales exacerbées par une crise économique persistante et des inégalités croissantes. Les protestations, souvent massives, expriment un mécontentement généralisé face à la gestion gouvernementale, la hausse du coût de la vie et la demande d’une meilleure justice sociale.

Le gouvernement de Javier Milei a durci sa politique répressive envers les manifestations. Depuis décembre 2023, toute manifestation avec blocage de rue est considérée comme un crime, et les forces de l’ordre sont autorisées à disperser les rassemblements, à porter des armes à feu et à collecter des informations pour criminaliser les manifestants. En 2024, plus de 93 personnes ont été arbitrairement détenues et plus de 600 blessées lors des protestations, avec une augmentation notable des violences policières.

Les autorités ont également construit une narrative accusant les manifestants de tentative de déstabilisation du gouvernement, voire de « coup d’État » ou de « terrorisme », justifiant ainsi la répression. Cette stratégie vise à intimider et réduire l’espace démocratique, suscitant une forte inquiétude parmi les organisations sociales et de défense des droits humains.

Des crises sociopolitiques révélatrices de tensions profondes

Les violences observées en Argentine et au Kenya sont symptomatiques de crises plus larges, où les revendications citoyennes se heurtent à des réponses autoritaires. Ces mouvements sociaux traduisent des tensions accumulées liées à la précarité économique, au manque de perspectives pour la jeunesse et à la défiance envers les institutions.

Les experts soulignent que ces événements illustrent les défis complexes auxquels ces sociétés sont confrontées : aspirations démocratiques, inégalités économiques, violences d’État et influence des institutions financières internationales. Ils appellent à des solutions inclusives et à un dialogue ouvert pour restaurer la confiance et la stabilité dans ces pays.

Ainsi, les mouvements sociaux violents en Argentine et au Kenya en 2025 mettent en lumière des fractures profondes et des revendications fortes de justice sociale, de démocratie et de respect des droits humains, dans un contexte mondial marqué par des inégalités croissantes et des tensions politiques exacerbées.

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